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                    Les Evangiles de l'oral à l'écrit et de l'araméen au grec (résumé)

 L'étude de l'Evangile de Marc révèle une rédaction en plusieurs phases successives. A la suite de Marcel Jousse, découvrant l'importance de l'oralité dans la transmission des premiers récits évangéliques, ses sucesseurs insistent sur deux points :

- Au plan de la foi, le rôle de la Vierge Marie comme garrante et médiatrice. 

- Au plan de la structure de la prédication, le parallèle entre l'enseignement de la Bonne Nouvelle et le calendrier de la synagogue.

Frédéric Guigain écrit : "Nos évangiles synoptiques présentent un schéma de base commun : un itinéraire allant du Jourdain (Jean-Baptiste) à la montagne (Transfiguration), enfin la montée à Jérusalem.

Pierre Perrier appelle cette catéchèse primitive : "le chemin de Pierre." Force est de constater la convergence entre ce parcours initiatique et la teneur des 265 versets araméens de Matthieu. 

De l'oral à l'écrit

A suivre Pierre Perrier, Pierre aurait prêché chez les Juifs entre 30 et 37. Suite au martyr d'Etienne, la communauté se réfugie à Antioche (37-39). C'est là que le texte aurait été mis par écrit par Matthieu.

De l'araméen au grec

Selon Pierre Perrier, Pierre et Marc quittent Rome en 45 et doivent laisser sur place un enseignement écrit. Pierre accepte que le récit araméen soit traduit mot à mot en grec, afin de garder l'ordre des mots facilitant la mémoire du texte, au risque que le résultat soit un grec rempli de barbarismes tels que ceux relevés par J. Carmignac et Cl. Tresmontant dans les années 80. Ce texte est complété par un targum grec correctement écrit. Ainsi sont nés les doublets dont le texte témoigne aujourd'hui. 

 

Enseignement vers les nations

L'enseignement de Paul en grec et se déplaçant de ports en ports vers l'Ouest de la Méditerranée, nous est bien connu à travers ses lettres.

Il n'en est pas de même vers l'Orient parce que les dates de rédaction des évangiles proposées par l'exégèse classique ont      - en Occident - jété le discrédit sur les traditions Orientales notamment l'Inde, indiquant un enseignement reçu des Apôtres bien antérieur aux dates supposées.

Frédéric Guigain, après avoir relu les Actes de saint Thomas en grec et en syriaque, exprime ainsi son étonnement:

" Un Hébreu évangélisant sans texte évangélique ! Thomas dans ses Actes est toujours appellé un Hébreu (dans le sens de sémite). Si ce qualificatif est récurrent, c'est que bien sûr, il qualifie Thomas par rapport à ses interlocuteurs.

Or, la seconde particularité qui ressort des Actes de Thomas c'est qu'il n'est fait aucunement mention d'un quelconque évangile. Le mot evangelion, à ma connaissance n'existe pas dans les Actes de saint Thomas. Cela veut dire qu'on ne se réfère pas à l'évangile écrit en grec. 

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